Bernard Lavilliers

Né Bernard Ouillon en 1946 à Saint-Étienne, Bernard Lavilliers ou « Nanar » pour les intimes ne quittera jamais vraiment le monde ouvrier dont il est issu. L’enfant de Saint-Etienne est pourtant devenu un citoyen du monde. Avec son look de « pirate-rockeur », Bernard Lavilliers marche seul dans le paysage de la scène française épousant la chanson comme une raison de vivre, marqué à jamais par l’œuvre du chanteur et poète Léo Ferré et par la figure vagabonde du héros de bande dessinée Corto Maltese.
Passé par la boxe, le théâtre le soir après l’usine, flirtant dangereusement avec la justice, il trouve son chemin avec la chanson dans les années 70, croisant les parcours de Jacques Higelin, Renaud ou Gainsbourg. Pour lui, les mots sont comme des armes qu’il utilise avec finesse. Il est l’ardent défenseur des minorités et des laissés-pour-compte. C’est sur scène autant que dans des disques que sa carrière va se construire, ne négligeant ni les festivals comme le Printemps de Bourges dont il fût souvent l’invité ni les concerts de soutien à des ouvriers en grève ou à la Fête de l’Humanité.
Il sillonne le monde et l’Amérique du Sud influence ses choix musicaux. Les rythmes latins irriguent ses chansons donnant lieu à un savant mélange de musique brésilienne et de poésie. Les nombreuses collaborations de ce chanteur résolu et combatif avec des artistes d’Afrique, d’Amérique Latine ou des Caraïbes lui valent d’ailleurs une solide estime et reconnaissance internationale.