Breakbeat

Style

1973

Le breakbeat en quelques mots

La naissance du breakbeat relève du hasard. Le nom de ce style musical signifie littéralement « rythme cassé » en anglais. Pour mieux comprendre son émergence, il faut revenir au début des années 70 aux États-Unis, en 1973 pour être exact. Alors que la disco bat son plein dans les clubs, DJ Kool Herc, alias Clive Campbell, et sa sœur Cindy, New-Yorkais nés en Jamaïque, décident d’organiser une fête de quartier entre voisins. Sound system et platines vinyles sont de sortie. Ce sont les premières « block parties » qui se répandent à vitesse grand V à Harlem, dans le Bronx et dans bien d’autres quartiers. DJ Kool Herc, qu’on surnommera le « Père du hip hop », décide de mettre au point une nouvelle technique : non pas utiliser deux platines vinyles pour changer de morceau, mais jouer sur chaque platine la même piste afin de prolonger les solos de batterie et les percussions des disques funk et soul qu’il joue. James Brown ou The Family Stone sont autant d’artistes joués par Kool Herc. Le DJ remarque que lorsque la partie instrumentale se fait entendre, la joie de la foule est à son paroxysme. L’instant précieux que tous les DJs recherchent. Kool Herc vient de donner naissance au breakbeat.
Rapidement, d’autres artistes tels que Grandmaster Flash ou Afrikaa Baambata, deux figures aujourd’hui emblématiques du hip hop, lui emboîtent le pas.
À partir du milieu des années 80, la production de disques breakbeat explose grâce au sampling, cette technique permettant d’enregistrer un court extrait d’un morceau existant en le réutilisant ensuite dans une nouvelle création. Entre 1986 et 1991, sortent 25 volumes de « The Ultimate Breaks & Beats », une compilation de breaks retravaillés devenue célèbre dans le monde du rap et du hip hop.
Le breakbeat devient ainsi la base du hip hop, s’exporte à l’international et influence plus tard d’autres styles, notamment la bass music, un genre nouveau qui émerge à Londres dans les années 2000.

Par Emma Feldhendler. Crédits photo vignette : Couverture de la compilation "The Ultimate Breaks and Beats", 1987

Playlist

« The Bridge » de MC Shan et Marley Marl, 1986

6:33

"B-Boy" par DJ Kool Herc

4:03

« Fils du hip hop » de Gaël Faye, 2012

3:47

Chaîne de hip hop gérée par un DJ mettant à l’honneur la compilation « The Ultimate Breaks and Beats

1:02:45

"Give It Up Or Turn It a Loose » de James Brown, 1968

4:31

« Englishman In New York » de Sting par DJ Ben Liebrand, 1990

6:05

Asian Dub Foundation - Fortress Europe

3:56

"Funky Drummer Pt 1 & 2" par James Brown,1969

9:16

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