Artiste
Toulon, France
Camélia Jordana, c’est d’abord une voix, chaude et rocailleuse dans les graves, plus fragile et légère dans les aigus, offrant toute une palette d’univers et d’émotions.
Découverte en 2009 grâce à l’émission de M6 “ Nouvelle Star “, elle avait, du haut de ses 16 ans, impressionné le jury et le public par sa maîtrise vocale et sa capacité à embrasser différents styles musicaux en gardant une identité propre.
Devenue depuis une chanteuse et actrice reconnue et récompensée (aussi bien par l’Académie des Césars que par les Victoires de la musique), elle mène fermement sa carrière, entre succès commerciaux (notamment son premier album, “ Camélia Jordana “, sorti en 2010) et prises de risques. Ainsi, “ Lost “ (2018) l’a vu s’éloigner quelque peu de la pop pour explorer de nouveaux territoires musicaux, du côté de l’électro, du blues ou des influences traditionnelles maghrébines. Sur “ Facile x fragile “ (2021), elle présente deux faces : d’un côté un retour aux tubes pop qui ont fait son succès, de l’autre des titres plus intimes, sincères et engagés.
Car Camélia Jordana ne craint pas d’exprimer des positions fortes, féministes, antiracistes, ou contre les violences policières. En témoignent par exemple “ Freddie Gray “, en référence à cet homme, afro-africain, assassiné par la police de Baltimore en 2015, “ SOS Méditerranée “ en soutien à l’association du même nom venant en aide aux migrants, ou “ Dhaouw “ rappelant le massacre des algériens de Paris par la police parisienne le 17 octobre 1961. En témoignent également ses interventions dans le débat public, qui lui ont valu polémiques et mises en accusation par les syndicats de police, la fachosphère, le personnel politique d’extrême-droite… et même Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur.
Camélia Jordana, est donc plus qu’une voix : échappant au statut de produit marketing, usant de son influence médiatique, elle a su se faire la porte-voix de toutes celles et ceux que l’on n’entend pas assez.
J'ai décidé d'aller à Calais, et de la même façon j'ai décidé de prendre note et de témoigner de ce que moi, et de ce que la silhouette sociale que je peux incarner a vécu au cours de ces 3, 4 dernières années à Paris, à savoir : une jeune femme entre 23 et 26 ans, française, arabe, avec une gueule d'arabe, d'origine algérienne, à Paris, en 2018. Qu'est-ce qu'on a à raconter de cet angle-là ?Extrait de l'interview de Camélia Jordana par Marie Richeux sur France Culture, " Par les temps qui courent ", 2 novembre 2018
Camélia Jordana
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