Dub Inc

Qu’ils soient Français, Américains, Portugais, Algériens, ou Jamaïcains, rares sont les adeptes du reggae à ne pas connaître Dub Inc.

L’histoire commence au milieu des années 90 près de Saint-Etienne, lorsque Jérémie, Greg et Jérôme se rencontrent au lycée. Une amitié naît, les jams la cimentent. Puis, Hakim et Aurélien posent leur voix sur le projet. Cette troupe chauffe un à un les concerts de Saint-Etienne, ville alors réputée pour son underground effervescent reggae-rock. En 1998 la bande d’amis prend le nom de Dub Incorporation, qui est aussi le nom de leur premier CD sorti en 1999. Quatrième piste du disque : « Rude Boy », leur hit absolu qui les poursuit jusqu’aujourd’hui. Ca y est, ils sont lancés ! De nos jours, Dub Inc cumule des tonnes de concerts aux quatre coins de la France et du monde, pas moins de 13 albums, une réputation en béton, le tout avec un mode opératoire se voulant “100% indé”. Leur son consiste en un mélange de Reggae, Dancehall et “World music” chanté en français, anglais ou Kabyle, avec comme élément central des textes engagés, cherchant à éveiller les consciences. Cet aspect “engagé” ou “anti-Babylon” très cher au groupe prend forme dans toute leur oeuvre, avec par exemple leur concert de 2004 avec Tiken Jah Fakoly qui a permis de financer la construction d’une école en Côte d’Ivoire. De même, leur morceau “A travers les vagues” avait pour but de soutenir les actions de SOS Méditerranée. En bref : ce ne sont pas des rebelles en carton. Au fil de leur histoire des musiciens sont partis et d’autres se sont ajoutés à la bande, mais
aujourd’hui Dub Inc compte huit membres.

Si leur musique vous branche, ne les cherchez pas dans les grands médias, il n’y sont pas. C’est sur scène qu’ils se trouvent ! Ca tombe bien, ils jouent à la la Fête de l’humanité 2023. Dub Inc, une fierté française, et totalement indé s’il vous plaît !

On parle de musiciens indépendants lorsque ceux ci ne sont pas liés aux grandes multinationales de l’industrie musicale. Cette démarche est apprécié du public et des artistes car elle offirait une plus grande liberté artistique.

Dans la culture populaire issue des valeurs rastafaris, « Babylon » représente la société capitaliste et ses travers comme l’individualisme, la cupidité, la luxure. Elle fait directement référence à la cité biblique punie par Dieu pour son immoralité.