Morceau
L’histoire se passe fin des années 1970 à Berlin, avec un regain de guerre froide en Allemagne de l’Ouest (République Fédérale d’Allemagne). Le déploiement sur le sol allemand par Ronald Reagan, alors président des Etats-Unis et adepte de la tension, d’une nouvelle génération de missiles nucléaires Pershing à laquelle les Soviétiques répondent par le déploiement des SS20, mobilise l’opinion allemande qui refuse d’être prise en otage. « Besser rot als tot » (mieux vaut être rouge que mort) disent des centaines de milliers de manifestants pacifistes et écologistes. En 1982, Carlo Karges, guitariste du groupe allemand Nena, se rend au concert des Rolling Stones. Ce concert se termine par un gigantesque lâcher de ballons colorés dans le ciel berlinois, et une pensée naît dans la tête de Carlo Karges : « si les ballons s’envolaient de l’autre côté du mur et que les Soviétiques les prenaient pour des missiles, que se passerait-il ? »
C’est la naissance de « 99 Luftballons » par le groupe Nena, qui sera rapidement un tube planétaire ! Dans la chanson, 99 ballons de baudruche innocents déclenchent la Troisième Guerre mondiale et réduisent le monde en cendres pendant 99 années. Une histoire pas si absurde que ça, dans un contexte de tension extrême !
Sur des rythmes pop-rock à la sauce eighties, la chanteuse Nena nous raconte cette histoire dans une mélodie très facilement entêtante reprise au synthétiseur. Le groupe s’amuse à faire varier les rythmes : la chanson commence doucement, puis son tempo double et la musique nous entraîne avec elle comme une machine de guerre bien huilée. Avec une batterie toujours bien calée dans le fond du temps et le groove de la guitare basse, la chanson phare de Nena reste un joli témoignage de cette époque, toujours agréable à entendre ! Et qui a dit que l’allemand ne sonnait pas ?
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