Morceau
L’an 2000 approche, les peurs de fin du monde reviennent et on y croirait presque : marée noire de l’Erika début décembre et tempête monstre. Mais finalement, tout se passe bien, pas de bug : même pas peur les ordinateurs ! Ciao Francs, Marks et Pesetas : on paye cash et en Euros depuis le 1er janvier. L’Europe de la monnaie et des frontières a le vent en poupe et l’extrême droite progresse en Autriche. Brrr.
Ce texte bref est typique de l’expression des groupes de rock métal qui veulent avant tout passer un message, voire le scander. Les mots sont employés autant pour leur sens que pour leur son et pour la place qu’ils peuvent prendre dans la musique, presque à la façon d’onomatopées. Le message est un vibrant et musclé appel à l’union des peuples, à la fraternité ! Faisant référence à la règle de vie bien connue « Ni dieu, ni maître », le groupe ajoute : pas de shetan (diable en arabe). Autrement dit le monde meilleur que nous espérons n’adviendra que par l’union pacifique et la force de l’amour ! Ce message très positif est rugi avec force et… bon esprit !
Le morceau débute sur une boucle électronique qui nous rappelle le son de la guimbarde, vite submergée par une vague électrique impressionnante. Sur fond de percussions tribales, de riffs de guitare offensifs et de sonorités à haute teneur métallique, le phrasé saccadé du chanteur est virulent. Le métal est une musique qui échauffe le public de pogo et la voix souvent rauque et caverneuse des chanteurs y contribue. Le long pont où des voix croisées d’hommes et de femmes percent sur un mode presque incantatoire agit comme une invitation à la danse, peut-être même à la transe.
Pas de shetan, pas de shetan Aimable à souhait Toute une vie pour aimer Fédérer le bon esprit Obtenir l'entité composite Pas de faibles, pas d'élite Aimable à souhait Toute une vie…
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