Alice Cooper

Artiste

Detroit, États-Unis

Qui est Alice Cooper ?

Né en 1948 à Detroit, Vincent Damon Furnier a su manier le scandale, la provocation et le dégoût avec habilité pour installer son double maléfique, l’inquiétant Alice Cooper, au panthéon des légendes du rock. Ce fil de pasteur fin mélomane et fou de rock’n roll a pourtant eu des débuts difficiles. Comme beaucoup de garçons de sa génération, il monte un groupe de reprises avec ses potes, tâtonne, se cherche… avant de former Alice Cooper. Le groupe crée un rock monstrueux, traquant toutes les failles de la si parfaite classe moyenne américaine pour mieux la souiller, débusquer ses hypocrisies et sa violence. Ses concerts sont de vraies performances horrifiques pensées pour choquer le public dans la pure veine du shock rock. Public qui en redemande. Au milieu de guillotines, de chaises électriques, de maquillages outranciers, Vincent incarne le personnage d’Alice, affreux et excentrique. Pas étonnant que le groupe soit signé par Frank Zappa en 1969, séduit par son exubérance.

L’influence d’Alice Cooper grandit aux États-Unis, même si Vincent Furnier et ses complices ont du mal à se trouver musicalement. L’arrivée de Shep Gordon, manager, et surtout du producteur et ingénieur son Bob Ezrin va changer la donne. Alice Cooper enregistre son premier grand tube “I’m Eighteen” en 1971, figurant sur l’album Love It To Death qui cartonne. Suivra l’album Killer qui assiéra la stature du groupe, mais c’est avec School’s Out, cinquième album sorti en 1972, qu’Alice Cooper devient le fer de lance pervers d’un genre de rock nouveau, puissant, dur et colérique : le hard rock. Le succès du groupe est désormais mondial ; la voix de Vincent Furnier, dure et éraillée comme le son d’une craie sur un tableau, est inoubliable. L’Amérique bon teint est soufflée par la rage de cette jeunesse aussi brillante que désaxée, avide d’excès en tous genres.

La figure de Cooper/Furnier prend de plus en plus de place, entrainant la dissolution du groupe au profit de Vincent désormais seul à pouvoir incarner son personnage. Alice Cooper devient solo, mais après quelques années, blasé, aux prises avec des problèmes d’alcool et de drogues, finit par lasser et accuse un passage à vide. Il renoue avec le succès en 1989 avec “Poison” ou des albums comme Hey Stoopid en 1991. Il collabore avec de nombreux musiciens de la scène hard rock et metal comme Aerosmith, Bon Jovi, Slash, Joe Satriani, Ozzy Osbourne. Ce golfeur émérite est intronisé au Rock and Roll of Fame en 2011. Un trophée de plus pour ce mauvais génie devenu une des icônes les plus respectées de l’histoire du rock.

Par Gaëlle Maisonnier. Crédits photo vignette : © Raph_PH

Playlist

"Feed my Frankenstein" par Alice Cooper, 1991

4:22

« No More Mr. Nice Guy » par Alice Cooper, 1973

3:08

« School’s out » par Alice Cooper, 1972

3:29

« Poison » par Alice Cooper, 1989

4:29

"I'm Eighteen" par Alice Cooper, 1971

3:01

"Grande Finale" par Alice Cooper, 1972

4:25

"Killer I love the Dead" par Alice Cooper, 2017

2:19

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