Style
Dans les années 80, le rock se soumet de plus en plus au show business. Il se fait plus aimable pour plaire au marché et ce n’est pas au goût des courants alternatifs. Certains rockers, enfants du punk, inventent des formes âpres et désenchantées comme le grunge. Souvent associé à l’idée d’une contre-culture, le rock alternatif se démarque par son discours politique fort qui dénonce tant les conséquences désastreuses du capitalisme vorace que la montée des haines racistes. L’esthétique visuelle des groupes, anti-conformistes par nature, est travaillée pour être sans paillette, agitée ou négligée.
Les premiers groupes du rock alternatif sont Pixies, R.E.M. ou encore Sonic Youth dont l’esthétique sombre contraste avec les tendances commerciales du rock. L’esprit de ces groupes est de s’écarter des maisons de disques en faisant jouer des réseaux de distributions indépendants pour protéger leur liberté artistique.
C’est à partir des années 1990 que le rock alternatif explose avec l’arrivée de Nirvana avec l’album Nevermind en 1991. Le grunge, branche écorchée du rock alternatif, devient extrêmement populaire chez une jeunesse tenaillée par l’ennui. D’autres groupes émergent comme Pearl Jam, Hole, L7. Paradoxalement, le rock alternatif sort de la niche qui constituait l’essence du genre. Radiohead est un exemple de groupe de rock alternatif qui a eu un succès mondial tout en gardant la volonté de passer par des moyens indépendants et sans signer dans les maisons de disques les plus influentes.
Le rock alternatif cultive l’expérimentation dans le style et réunit les groupes qui recherchent des sons moins formatés par la pression commerciale et médiatique. En France, ce sont des groupes comme Mano Negra, Ludwig Von 88 ou encore Les Wampas qui forment la bruyante et généreuse famille des alternos.
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