Artiste
France
Askehoug a une moustache qui en dit long sur sa musique. Ni morne ni extravagante, issue d’anciennes modes sans verser dans le vintage, elle est de celles qui n’aspirent pas à être remarquées, mais le sont tout de même. En parfaite harmonie avec cette silhouette déliée, elle est le lien entre une voix profonde et un visage de dandy nonchalant.
Si l’analogie peut paraître échevelée, elle ne pourrait que plaire à Mathieu Askehoug. Né en Bretagne de parents norvégiens en 1971, cet ancien étudiant des Arts Déco nous a fait découvrir en trois albums sa vision en biais du monde. Sédentaire et voyageur, intime et extraverti, amoureux et belliqueux, Askehoug assume ses paradoxes et nous les décrit avec un lyrisme désuet et finement enrobé de second degré. C’est dans l’humour que le bassiste de Louis Chedid et de Stupeflip trouve la liberté nécessaire à sa poésie. Entre rock, jazz et variété, et avec un petit air d’Alain Bashung, les chansons d’Askehoug laissent libre cours à l’expérimentation et l’improvisation, sans pour autant négliger le propos : de la critique de notre société comptable à la détestation aigüe de la belle-mère, l’étendue de son imagination ne cesse de nous surprendre !
Salué par la critique, Askehoug était de la sélection 2010 du Grand Zebrock et a remporté le prix Moustaki en 2013. En 2017, paraît son album « French Kiss ».
Crédit photo : © Frank Loriou
Mon propre sérieux me fait peur et le second degré autorise beaucoup de liberté. J'admire Tati et Buster Keaton pour cela. Sous couvert de comique léger, ils font passer une poésie et un regard sur leur époque d'une grande justesse. Mon premier degré est assez ennuyeux je crois.Askehoug pour Culture Secrets en 2017
3:55
3:10
4:59
6:54
Vous trouvez qu'il manque un média ?
Créez un compte ou connectez vous pour suggérer d'autres médias.
Se connecter