Morceau
Dès les premières secondes de “Assis sur le rebord du monde , Francis Cabrel fait résonner des notes de blues avec les cordes de sa guitare. Elles sont capturées de près permettant à l’auditeur d’apprécier le grattement des doigts ainsi que la texture chaleureuse des cordes. L’alliage de ces dernières avec la voix de Francis Cabrel permet de valoriser la figure du chanteur à la guitare, rôle qu’il a brillamment incarné tout au long de sa carrière.
Dans ce morceau publié en 1994, Francis Cabrel suit pourtant la construction traditionnelle d’une chanson : l’introduction annonce la couleur par une ritournelle nonchalante, puis le chanteur déclame son texte accompagné de la musique.
Francis Cabrel donne la parole à Dieu, narrateur de la chanson. Tel un bluesman déprimé, il regarde “le monde tel qu’il est” malgré les consignes qu’il a données aux hommes. Musicalement, la ritournelle de l’introduction accompagne tous ses tristes constats et ses lamentations. D’autres instruments, tels que la batterie et la guitare électrique, enrichissent le chant.
Bien que les paroles soient poignantes, la musique reste relativement calme. Ce contraste contribue au raffinement poétique de Francis Cabrel : plutôt que de symboliser un désordre musical à l’image de celui causé par les hommes, l’artiste choisit un point de vue original. Il se positionne en tant qu’orateur accompagné par une musique captivante qui met en valeur les mots.
Si j'ai bien toute ma mémoire, disait Dieu dans un coin du ciel J'avais commencé une histoire sur une planète nouvelle et toute bleue Bleue, pour ne pas qu'on la confonde Je vais aller m'asseoir…
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