Biniou

« Souffle dans le buis ! », disait-on au sonneur pour qu’il commence à jouer de sa cornemuse. En Bretagne, on l’appelle « le biniou », un instrument à vent bien plus petit qu’une cornemuse et qui date de la fin du XVIIIème – début du XIXe siècle. Instrument traditionnel de la basse Bretagne, le biniou se joue rarement tout seul car sa tonalité est très aigue, presque disgracieuse mais avec une bombarde (instrument de la famille des hautbois), il devient l’ingrédient parfait de toute gavotte* ! En effet, quiconque a assisteé à des rondes bretonnes aura remarqué que le rythme y joue un rôle fondamental : marqué par le biniou tandis que la bombarde joue la mélodie principale, les danseurs et danseuses peuvent valser à leur guise ! Ce qui explique son succès à l’éqoque de sa création. Celui qui joue du biniou doit préparer ses poumons car on joue de cet instrument en soufflant dans le petit tuyau, appelé sutel. La poche (traditionnellement en peau de mouton ou de vache) se gonflera d’air et celui-ci ressortira par le levdriad, le tuyau le plus grand.
Dans les années 50 après une baisse d’intérêt pour les traditions bretonnes jugées quelque peu vieillottes, le biniou et la bombarde redeviennent des emblèmes d’une culture populaire bretonne que l’on est fiers de transmettre aux jeunes générations… Et pour cause, les jeunes sont de plus en plus séduits par ces instruments atypiques qui sont la voie royale vers les bagadou, ensembles musicaux bretons où les bigoudènes et les cornemuses seront au rendez-vous.

Danse française, à deux temps, d’origine populaire, très en vogue au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle. On la retrouve notamment lors de fêtes traditionnelles bretonnes.