Blondie

Groupe de rock fondé en 1974 à New-York par Déborah « Debbie » Harry et le guitariste Chris Stein, Blondie est l’un des groupes les plus influents de la scène rock. Vivant de petits boulots, Debbie rencontre Chris lorsque celui-ci rejoint The Stilettos, un trio de punk féminin créé en 1972 dont elle fait partie. Deux ans plus tard, le couple crée un nouveau groupe, avec le batteur Clem Burke et le bassiste Fred Smith. D’abord baptisé Angel And The Snake, Blondie totalisera près de 15 membres différents tout au long de ses 50 ans de carrière. Le groupe se frotte à la scène de punk de l’underground new yorkais, se produit régulièrement au Max’s Kansas City, dans lequel Debbie travaillait. La chanteuse est l’égérie du quatuor. Belle, sexy, la rockeuse assume sa féminité à fond et se crée un personnage sulfureux tout en participant à la composition et à l’écriture des chansons. La blonde ne compte pas pour des prunes ! Blondie rencontre quelques succès commerciaux mais c’est en 1978 qu’il explose grâce au single « Heart of Glass » issu de l’album Parallel Lines. Initialement punk, annonciateur de la new wave, Blondie n’hésite pas à s’ouvrir à d’autres styles, ici le disco. Chez les fans, c’est un choc, pour le reste du monde, c’est la fête. Compliqué de coller une étiquette au groupe, tant son éclectisme est remarquable. Punk, disco, reggae, pop, rock, Blondie a su s’adapter à toutes les tendances de son époque. Sur « Call Me », Blondie a travaillé avec le roi du synthétiseur Giorgio Moroder, et sur « Rapture », Debbie Harry se met même à rapper. Aux Etats-Unis, c’est la première fois qu’un morceau contenant du rap réussi à braquer le marché. Un an auparavant, le Sugarhill Gang faisait connaître le rap et le hip hop au monde entier mais ne s’est pas hissé aussi haut dans les classements. Plus tard, Blondie s’essaiera au reggae avec la reprise du morceau rocksteady The Tide is High initialement sorti en 1967. En 1982, le groupe éclate mais se reforme en 1997. Leur dernier tube en date est « Maria », sorti en 1999. En somme, Blondie est à l’image de sa ville d’origine : cogneur, bouillonnant et iconoclaste.