Bouyon

Le bouyon est né dans les années 1980, à la Dominique, une petite île de la mer des Caraïbes située entre la Guadeloupe et la Martinique. Connue pour son métissage, elle abrite une grande diversité de genres musicaux. Parmi eux : le calypso, le reggae, le soca ou encore le dance hall.

C’est dans ce “bouillon de cultures” que nait le bouyon. Cette expression créole désigne littéralement la “soupe de restes”. Elle est rapidement adoptée par ses îles voisines pour nommer cette musique festive, métissée et les pas de danse ultra-transgressifs qui l’accompagnent.

Ce genre musical hyper rapide (autour de 160 bpm) et explosif, essentiellement rythmique et électronique, assume son caractère provocant. Ses paroles, chantées, déclamées ou rappées en créole (un tabou en soi) sont archicrues : on chante le désir et le sexe sans pudeur. Sa danse, essentiellement axée sur des mouvements du bassin, prône sans complexe le collé-serré.

Trop souvent réduit à sa soi-disant vulgarité, le bouyon est défendu corps et âme par ses porte-paroles qui revendiquent le droit à l’amusement, au lâcher-prise. Popularisé sur les réseaux sociaux depuis les années 2010, il est porté et défendu avec flamboyance par toute une génération d’artistes antillaises.