Morceau
“C’est comme ça” est une chanson écrite, composée et interprétée par Les Rita Mitsouko. Le clip qui fut salué à sa sortie en 1986 est étonnant, à la (dé)mesure des chansons et de l’image du duo. Nourrie d’allusions aux univers décalés peuplés d’interdits dont Catherine Ringer et Fred Chichin sont alors familiers, la chanson est du début à la fin propulsée par la guitare de Fred et la voix bagarreuse de Catherine. Un flot irrésistible semble nous emporter, nous engloutir dans un bain extatique. Les nombreuses onomatopées qui ponctuent le titre en renforcent l’ambiance électrique et sensuelle, soutenues par une basse qui ne faiblit pas.
“ C’est comme ça “ figure dans The No Comprendo, deuxième album du duo après le simplement nommé Rita Mitsouko, disque étonnant qui les fit connaître en 1984. Sonné par un succès inattendu (no comprendo ?) mais solidement campé, le couple de la banlieue-est de Paris réalise ce disque étourdissant, produit par l’Anglais Tony Visconti, complice historique de David Bowie. Avec The No Comprendo, les Rita mettent Paris sur la liste des villes vibrantes. On y entend tout ce qui fait la vitalité passionnante des scènes rock de Londres et New York. Punk, new wave, rock et pop en français, Les Rita Mitsouko aime repousser les limites des sonorités, essayer, expérimenter. Le lisse ? Non merci.
Dans le clip réalisé par Jean-Baptiste Mondino où sont incorporées des images de synthèse créées par le studio Mac Guff, Catherine Ringer et Fred Chichin sont représentés vêtus d’habits de mimes, le regard noir et les cheveux plaqués. Leurs gestes sont saccadés, presque mécaniques. A mi-chemin du film d’animation et du spectacle de marionnettes, ces pantins-diablotins coincés dans une télé doivent distraire le spectateur… un singe. Ce clip marquant sera récompensé aux Victoires de la musique en 1987.
“C’est comme ça” garantit le succès des Rita et affirme leur place dans le paysage rock et pop français des années 1980.
C'est comme ça, ah-lala-lala Ouais, le secret, ça coupe, et ça donne Oh, faut que j'move Sans fin, le venin qui me fait mal au cœur Quand le serpent chaloupe et console Oh-oh, faut que…
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