Clavecin

Piano et clavecin sont plutôt cousins.
En effet, bien qu’ayant une allure similaire - tous deux composés d’un clavier, d’une table harmonique supportant les cordes en métal et d’un coffre de résonance - leurs mécanismes restent bien différents. En effet, contrairement au piano qui utilise le système des cordes frappées (de son ancêtre le « clavicorde »), le clavecin utilise le système du « sautereau » servant à pincer les cordes comme son ancêtre le « psaltérion ».
Ainsi, cette différence a entraîné le remplacement du clavecin par le piano-forte au XIXe siècle pour la raison suivante : frapper sur les cordes permet une variation des nuances plus importante que leur simple pincement. Mais avant cette période, le clavecin, créé au Moyen Âge bien avant le piano sous le nom de « clavicymbalum », était un instrument majeur de l’époque dite « baroque » (XVIIe et XVIIIe siècle). En effet, du fait qu’il était un instrument harmonique pouvant jouer des accords (plusieurs notes en même temps formant un son complet), il avait très souvent le rôle de soutien (dit de « continuo ») dans différentes formations musicales aux côtés d’instruments jouant la mélodie comme la flûte à bec ou le violon.
Après son éclipse lors la période classique, il a retrouvé sa place et son répertoire.
On le reconnaît non seulement grâce à sa sonorité métallique, mais également grâce à la richesse des décorations de son habillage.
Grâce à de nombreux compositeurs (Bach, Frescobaldi, Poulenc, Telemann, …) il reste un instrument phare dans les ensembles de musique baroque.