Thème
Imaginez un homme, verre de whisky dans une main et cigarette dans l’autre, qui vous chante délicatement des mots doux à l’oreille. Et bien, c’est à peu près ça, un crooner.
Le terme qui nous vient de l’anglais “to croon”, soit murmurer ou encore fredonner, désigne les chanteurs (et parfois les chanteuses) de charme américains. Leur terrain de jeu ? Le jazz. Leur âge d’or ? Les années 50. Leur sujet de prédilection ? L’amour.
Dans ces années, l’usage du microphone en tant qu’amplificateur mais aussi outil d’enregistrement s’est largement démocratisé. Plus besoin, pour les chanteurs, d’être puissants vocalement pour se faire entendre. La douceur est désormais la bienvenue et engendre alors une nouvelle façon de chanter, plus langoureuse, plus envoutante.
Aux Etats-Unis, où les techniques d’enregistrement sont déjà très abouties, certaines figures du jazz et de la variété comme Nat King Cole ou encore Frank Sinatra s’en donnent à cœur joie, chantant leurs ballades avec d’autant plus de nuances et de glissando. Ces interprétations, souvent très sensuelles, font vendre, raison pour laquelle la musique des crooners, qui devient presque un genre musical à part entière, s’exporte à vitesse grand V.
C’est donc assez naturellement qu’en France, certains chanteurs populaires s’approprient, parfois avec humour, les codes du crooner, comme Charles Aznavour dans les années 1960, avec sa mythique chanson “For me formidable”.
Aujourd’hui passée de mode, la figure du crooner semble toutefois persister. Des chanteurs comme Tony Bennett ont su, il y a quelques années, la remettre au goût du jour via d’étonnantes collaborations avec des personnalités musicales à la fois singulières et populaires, mais nourries de ces standards, telles qu’Amy Winehouse ou plus récemment Lady Gaga.
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