Morceau
Non, ce classique de la folk ne dresse pas un portrait peu reluisant de Dublin. Si vous aviez cela en tête, c’est sûrement parce que vous connaissez « Dirty Old Town » grâce à la reprise signée des Dubliners ou celle, vingt ans plus tard, des Pogues, deux poids lourds de la musique irlandaise.
La mélodie folk lancinante portée par l’harmonica et le banjo, accompagnée par les notes irlandaises du « tin whistle » et du violon, fait un peu vite oublier le fond de la chanson.
« Dirty Old Town » fut écrite et composée en 1949 par une personnalité singulière, Ewan MacColl. Syndicaliste, communiste, cet Anglo-Écossais fut l’une des chevilles ouvrières de la renaissance de la musique folk dont il collecta les chansons pendant de nombreuses années.
Dans sa ballade, MacColl plante le décor à Salford, sa ville natale située dans la banlieue laborieuse de Manchester. Salford est une ville du nord de l’Angleterre typique : sale, enfumée, composée de taudis dont les habitants font tourner docks et usines. Une vie dure et abrutissante où peut néanmoins naitre le flirt ou l’amour. Cette chanson choqua les autorités municipales, furieuses d’entendre leur ville si mal dépeinte. MacColl fut obligé de gommer toute référence directe à Salford de ses paroles.
La puissance évocatrice de « Dirty Old Town » n’en est que plus forte. Depuis le mouvement de « folk revival » en Occident dans les années 1960, la chanson circule, s’échange et se chante, sur scène, dans les pubs et dans les stades à chaque match du Salford City FC !
I met my love by the gas works wall Dreamed a dream by the old canal I kissed my girl by the factory wall Dirty old town Dirty old town Clouds are drifting across the moon Cats are prowling…
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