D.A.N.C.E

En avril 2007, le duo Justice remet la « French Touch » sur le devant de la scène avec le morceau « D.A.N.C.E », issu de leur premier album « Cross » (stylisé †). « D.A.N.C.E » met à l’honneur l’amour irraisonné de la danse.
Cap sur des sonorités disco et pop. Pour autant, le « modus operandi » de Justice ne change pas : la technique de production de « D.A.N.C.E » repose sur le microsampling, sélection de sons notes par notes. Un véritable travail de texture donne cet l’aspect « explosif » et particulièrement dansant au morceau. « D.A.N.C.E » contient notamment des samples du morceau « Me Against The Music » de Britney Spears ou « On the cut » de Bomb the Bass.
Soucieux de ne pas tomber dans les travers de la « Dance Music » en termes de paroles, Justice décide de rendre hommage à leur idole : Michaël Jackson. Le duo écrit comme il compose, note par note, puis mot par mot. Le texte est alors parsemé de références à des morceaux phares du « Roi de la Pop », comme « P.Y.T. (Pretty Young Thing) », « Black or White », « Working Day and Night », ou encore « Whatever Happens ». Comme si le simple fait d’évoquer ces hits, nous ramener directement à l’envie de danser.
Pourtant « D.A.N.C.E » n’est pas porté par une voix aussi omniprésente et singulière que celle de Michaël Jackson. C’est une chorale d’enfants de Londres. Justice expliquera ce choix d’interprétation par son envie de ne pas associer le chant principal à une identité, une personnalité, et de célébrer universellement la danse. De plus, l’une des inspirations du duo lors de la composition de « D.A.N.C.E » est le morceau « Stand On The Word » de Larry Levan, interprété par une chorale d’enfants.
Le succès grand public ne sera pas directement au rendez-vous pour la chanson, qui ne passera que très peu en radio lors de sa sortie. Les multiples dissonances entre les voix d’enfants et l’instrumental, ne lui permettant pas d’être considéré comme un possible tube de l’été. Pourtant, il suffira d’une pub pour que le grand public découvre le morceau et l’exporte aussitôt sur les pistes de danse. Une bonne leçon pour le groupe Justice, qui conscient de l’incontrôlable destin de ses morceaux, ne changera jamais sa marque de fabrique pour répondre à des critères commerciaux.