Donna Summer

LaDonna Adrian Gaines est née en 1948 à Boston aux Etats-Unis, dans une famille afroaméricaine chrétienne de classe moyenne.
Très jeune, elle est indispensable à la chorale gospel de son église grâce à sa passion manifeste pour le chant et sa voix hors du commun. Ses dix-huit bougies soufflées, elle chante à temps plein dans le groupe de rock Crow qu’elle fréquentait déjà auparavant. C’est un peu plus rebelle que le
gospel, certes, mais ce choix en dit long sur la personnalité de la jeune femme qui entame sa carrière de chanteuse professionnelle. Et ça marche : ses
premiers disques sont remarqués, comme If You Walkin Alone en 1969 publié sur le label Philips. Dès ce moment, elle intégrera l’industrie du disque et de la quittera plus.

Donna Summer est repérée pour jouer dans la version allemande de la comédie musicale Hair. La voici embarquée dans une tournée européenne à chanter “Aquarius” ou “White Boys” en allemand s’il vous plaît. Elle continuera les comédies musicales par la suite, ainsi que toute une palette de métiers derrière un micro. Nous sommes dans la première moitié des années 70, le disco émerge doucement mais sûrement.

Entre deux collaborations, elle rencontre Giorgio Moroder et Pete Bellotte, deux producteurs compositeurs qui cherchent une voix pour leurs prochains vinyles. Leur trio fonctionne bien, il aboutira à l’album Lady Of The Night en 1974. Ce jour-là, Donna Gaines, auparavant mariée à Helmut Sommer, prend le nom de Donna Summer sous les conseils rusés de ses deux complices. L’album ne fait pas le bruit escompté; le trio se remet au travail. Ils continuent de poncer le studio pour publié en 1975 “Love To Love You”, le single qui braquera sur eux les projecteurs pendant dix ans. Non seulement le disque est un classique, mais en plus il affirme pour de bon la tendance disco, tout en consacrant Summer et Moroder comme la “Queen” et le “Father” du genre. Bellotte reste quant à lui plus en retrait. En 1977, Donna Summer bat son propre record avec “I Feel Love”, le hit pop-disco-synthétique climax de sa carrière, qui influencera durablement les artistes de tous horizons.

En 1979, avec une nouvelle équipe, elle brille avec un nouveau hit, “Hot Stuff”, son tube planétaire, extrait de l’album Bad Girls. Cette année-là, le business juteux du disco s’écroule sur lui même. Trop c’est trop ! La mode passe. Ça tombe bien, Donna change doucement de style sans trop nous brusquer. Rien ne l’arrête, elle enchaîne les albums, est dans toutes les oreilles. Mais plus nous glissons vers les années 90, moins les fans sont au rendez-vous. Peut-être qu’après 20 ans de tubes il est difficile de garder la côte ? Quoi qu’il en soit, elle passe la quarantaine avec un palmarès de rockstar et les royalties qui vont avec.

Disparue en 2012, Donna Summer a inspiré des générations de pop stars. C’est une voix remarquable, un travail mémorable tant pour les nightclub que pour les audiophiles. Elle est plus qu’une diva disco, c’est une diva tout court !