Electroclash

Au tournant des années 1990 et 2000, un vent nouveau souffle sur la scène electro, porteur d’une hargne nouvelle. L’electroclash est un courant au nom qui claque comme un gifle, incarné par une toute nouvelle génération de DJs qui, en moins de dix ans, marquera les clubs au fer rouge. L’electroclash puise ses sources dans la new wave, le punk et la techno, en contrepied de la sophistication parisienne de la French Touch. Le style se développe autour de la figure de l’Allemand DJ Hell, dénicheur de pépites hors pair, et de son Label Gigolo, et de l’Américain Larry Tee, fondateur de l’Electroclash Festival. Les DJs emblématiques de l’electroclash aime brouiller les frontières de genre, construisent leurs looks, leurs clips et leurs sets comme de vraies performances d’art. À noter que les femmes sont les grandes pionnières de ce mouvement brut qui fait la part belle à la voix et au beat. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que le Pulp, club underground lesbien de Paris, a joué un rôle immense dans la diffusion de l’electroclash… Entre 1997 et 2005, les dancefloors se font plus rugueux, plus sombres mais aussi aux rythmes des mix de Miss Kittin, de la papesse Peaches ou encore de Fischerspooner et bien d’autres. Vingt ans après son éclosion, l’electroclash a profondément les musiques de machines. Des artistes comme Rebecca Warrior (Sexy Sushi, Kompromat, Mansfield TYA) en sont les turbulent.e.s rejetons.