Féloche

Né en 1973, Félix Le Bars dit Féloche ne ressemble à personne dans le paysage musical francophone. Issu d’une famille de musiciens, il développe vite une mélomanie éclectique et atypique. A ses débuts, Féloche jette d’abord son dévolu sur la trompette, avant de découvrir la guitare dont il tombe amoureux. À la fois doux rockeur et jazzeux dingue, il se passionne pour la mandoline qui devient son instrument fétiche. Puisqu’il ne veut rien faire comme les autres, dans sa vingtaine, il tombe dans le milieu punk de l’ex-URSS. Il tourne avec un groupe ukrainien puis pose ses valises en Arménie.

C’est seulement une décennie plus tard que le globe-trotter se sédentarise. Enfin presque. Tout du moins, entre la France et la Louisiane, où la musique cajun le fascine. C’est en 2010 qu’il sort son premier album solo, le bien nommé La Vie cajun, avec lequel il tourne en Europe de l’Est. A l’instar d’artistes comme Zaz, Féloche a rassemblé un large public au-delà des frontières françaises.

Mais c’est son album Silbo, en 2013, qui le révèle définitivement. Avec cet album aux accents hip-hop, joyeux, généreux, il joue au-delà de l’Hexagone, en Argentine, au Brésil, et bien sûr aux Canarie, îles dont le silbo, ce langage sifflé ancestral est originaire.

A l’aube de ses cinquante ans, Féloche continue à enchanter son public avec une délicieuse fusion de chan-son française, de musiques du monde, de reggae et d’électro. De poèmes en hommages, il multiplie les crossovers étonnants et riches. Avec ses albums Chimie vivante (2018) et Féloche & The Mandolin’ Orchestra (2020), ce troubadour pousse encore plus loin ses expérimentations et affirme sa différence artistique.

Félicitations, Félix !