Fier-à-bras (Essaouira-Paris)

Fier-à-bras-dessus-dessous…voici une bien belle chanson de Catherine Ringer qui ressemble vraiment à une chanson des Rita Mitsouko. Et pour cause ! L’action se campe à Essaouira, magnifique ville du Maroc, sur la façade atlantique, ville des Gnawas, chargée d’histoire. C’est là qu’en 1993, le duo a enregistré son quatrième album, Système D, encore une fois produit par l’Anglais Tony Visconti. La chanson, déclaration d’amour, on le devine, à Fred Chichin, mais aussi à cette vie bohème qu’ils se sont construite, prend des allures de road movie. Elle est chargée de souvenirs chaleureux.

La chronique de l’escapade motorisée de Catherine Ringer se fait dans une pure veine rock, qui renvoie à la musique bigarrée des Rita Mitsouko. Ca commence dans une ambiance de ville où des sons de voitures se font entendre en stéréo. La vitesse des automobiles se traduit en musique par le débit rapide du rythme et des phrases musicales. L’identité sonore du groupe est bien marquée grâce à la guitare électrique légèrement saturée dont les riff sont ponctués par les rebondissements de la basse. La batterie aux éclats secs et percutants appuie le rythme très entraînant de la chanson.

Le grain surprenant de la voix de Catherine Ringer a la part belle dans “ Fier-à-bras (Essaouira-Paris) “, avec les interjections du mot baby qui ponctuent régulièrement le morceau, les différentes tenues qui lui permettent de déployer toute la richesse de son talent. Elle s’achève à Paris, dans l’impatience de nous faire découvrir ce nouveau disque.