Flûte de Pan

Instrument à vent aux sonorités boisées et chaleureuses, la flûte de Pan prend racine tant dans le roseau, matériau à partir duquel elle est confectionnée, que dans la mythologie grecque dans laquelle elle est associée à l’amour, au désir et à la séduction.
Les légendes racontent que Pan, divinité associée à la nature, fut épris d’amour pour la nymphe Syrinx qui, dans sa fuite, se transforma en roseaux pour échapper aux avances du dieu. Pan prit alors ces roseaux de formes inégales, les tailla et les assembla pour former un instrument. Ainsi, la flûte de Pan est un assemblage de tuyaux de différentes tailles et c’est en soufflant dans ces derniers que le son est produit. Bien que ce mythe ait inspiré l’art occidental au fil des siècles, dans toutes ses formes et à travers ses représentants, l’instrument associé à ce dieu existe au-delà des frontières européennes.
Même s’ils ne portent pas le nom de « flûte de Pan », des instruments confectionnés avec divers matériaux présentent les mêmes caractéristiques morphologiques dans d’autres continents et d’autres cultures. Que ce soit dans la Cordillère des Andes, en Afrique, Océanie ou en Asie, ces instruments similaires à la flûte de Pan font partie intégrante des traditions musicales liées à ces aires géographiques et culturelles.
Par la suite, les échanges culturels ont permis à ces instruments et à ces musiques traditionnelles de se retrouver dans de nombreux répertoires musicaux. En effet, les interprètes locaux contribuent à conserver les répertoires traditionnels ; des compositeurs comme Claude Debussy qui, par intérêt pour les musiques extra-occidentales, se sont inspirés de ces répertoires et les ont diffusés ; enfin, des musiciens comme Vladimir Cosma ou encore Gheorghe Zamfir ont favorisé la rencontre entre tradition et cinéma par le biais des bandes originales de films notamment dans : « Le grand blond avec une chaussure noire » ou encore « Kill Bill », créant ainsi une forme d’hybridation musicale.