Thème
Ouvert en 1967, ce club de la rue du Faubourg du Temple est, avec le Golf-Drouot, la Locomotive et la Taverne de l’Olympia, un haut-lieu flamboyant de la scène rock et punk des années 70, 80 et 90. On y croise toute une faune nyctalope, des blousons noirs aux punks en passant plus tard par les teufeurs techno et les amateurs de hip-hop à l’époque où celui-ci était cantonné à la banlieue. Rares sont les grands groupes de rock de toutes les époques à ne pas y avoir enflammé la scène et les backstages. Les plumes rock, de Patrick Eudeline et à Philippe Manœuvre, y ont leur rond de serviette et le Gibus fut le lieu du crime de pas mal de concerts bouillants aux dérapages incontrôlés. Une réputation sulfureuse qui fera de la salle un club mythique, quitte à ce qu’elle devienne au fil des ans une attraction pour branchés.
Maison mille fois rock, le Gibus. La preuve. En mars 1985, après deux semaines de résidence, les furieux et talentueux Fleshtones y enregistrent un album live qui fera date dans la mémoire du rock. Speed Connection, c’est son nom, est un pur produit « garage » dont la pochette est signée par M. Serge Clerc, chef de file de la BD underground des années 80. Il sera publié une seconde fois après la tournée française du groupe. La première version de Speed Connection « made in Gibus » deviendra super collector. En 2012 puis en 2019, les New Yorkais retrouvent la moiteur du club pour des shows toujours aussi impeccables. De quoi perpétuer la légende du lieu.
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