Grease

« Grease » signifie « brillantine » en anglais. Un produit culte pour tout adolescent des années 50, une pommade qu’appliquaient les garçons pour se gominer leurs cheveux coiffés en banane. Mais à partir de la fin des années 70, Grease c’est d’abord le titre d’une des comédies musicales les plus célèbres du XXème siècle.

En 1971, Jim Jacobs et Warren Casey écrivent, composent et créent à Chicago, Grease. La guerre du Viet Nâm a traumatisé les Etats-Unis et l’industrie du spectacle fait tout pour proposer des œuvres légères, belles et fraiches, célébrant la jeunesse. L’histoire est simple mais elle fait mouche. A l’orée des années 1960, âge d’or de l’Amérique, la jeune Sandy Olsson intègre la Rydell High School, où elle retrouve son amourette d’été, Danny Zuko. Mais Danny est un caïd, un cool kid, un bad boy, chef du gang des T-Birds. Le suspense est insoutenable : vivront-ils une belle histoire d’amour, malgré leurs différences ? Si le scénario peut prêter à sourire, le succès est au rendez-vous, grâce à des chansons entêtantes comme « Summer Nights » et une distribution dynamique et talentueuse, qui vit passer notamment Patrick Swayze — qui s’illustra aussi dans un autre film marquant, Dirty Dancing —, Richard Gere et John Travolta. Pendant presque dix ans, les spectateurs affluent pour voir l’une des 3 300 représentations de Grease à Broadway.

L’adaptation du spectacle en film en 1978 lui donne ses lettres de noblesse et rendre Grease accessible au monde entier. Avec John Travolta et Olivia Newton-John dans les rôles de Dany et Sandy, le film offre des nouvelles chansons originales, comme « Hopelessly Devoted to You » mais aussi et surtout la cultissime « You’re The One That I Want » encore chanté dans tout karaoké qui se respecte. Entre pop, rock et boogie-woogie, impossible de ne pas se laisser emporter tout droit dans l’Amérique des années 50, entre course de voitures, coupes de cheveux vintage et bal de fin d’année.

Plusieurs fois réadaptée à travers le monde, Grease côtoient les monuments du genre comme Hair, Flash-dance ou Fame, en plein âge d’or du film musical. Encore aujourd’hui, Grease reste une ode intemporelle à l’insouciance et à la liberté de la jeunesse.