Guimbarde

Instrument mystérieux qui tient dans le creux d’une main, la guimbarde produit un son grâce à la vibration de sa languette métallique dans la caisse de résonance qu’est la bouche. On le pose sur ses lèvres et la languette est actionnée du bout du doigt. Le son produit est assez grave et modulé par le mouvement de la cavité buccale. Cet instrument a pour ainsi dire, toujours existé. Il daterait du IIIe siècle avant JC et était sculpté dans le bois ou à partir d’os, selon ce que les musiciens trouvaient à portée de main. En Occident, la plupart des guimbardes aujourd’hui sont en fer, d’une longueur de cinq pouces. Peu présente dans les orchestres, la guimbarde est particulièrement prisée par la grande famille des musiques traditionnelles. Une figure de la scène folkoriste anglaise, John Wright (1939-2013), en était d’ailleurs le spécialiste.
La guimbarde joue aussi une partition de choix dans la BO de tout bon western spaghetti. Pensez à la musique du Bon, la brute et le truand de Morricone, la guimbarde y fait quelques apparitions pour faire monter le suspense ! Ou encore pour les bruitages de dessins animés pour faire des « BOOOOIIING ! »… Cet instrument de la famille des idiophones a autant de noms – pas moins de 900 – qu’elle a eu d’utilisations dans l’histoire de la musique. Mais notons tout de même l’appellation poétique de la guimbarde en Italie, scacciapensieri, qui signifie littéralement chasseur de mauvaises pensées. Comme si celui ou celle qui portait une guimbarde à sa bouche, en faisait sortir ses idées noires… Plutôt tentant non ?