Ibeyi

« Ibeyi », les « jumelles » en yoruba, ce sont Lisa-Kaindé et Naomi Diaz. Nées en 1994 à Paris d’une mère vénézueliano-tunisienne et d’un père cubain, elles font vivre par leur musique, en France et à l’international, des traditions et inspirations multiples.
Leur père (décédé alors qu’elles n’avaient que 11 ans) était le percussionniste Anga Diaz, membre du groupe Buena Vista Social Club, qui a lui-même exploré divers univers, le jazz latino, le hip-hop, le funk ou les musiques folkloriques de divers pays. Initié à la santeria, rite religieux cubain dérivé du culte yoruba, il a transmis à ses filles la curiosité pour ces chants rituels et cette langue.
Jouant du cajón, l’instrument fétiche de leur père ou du piano, mêlant les influences et les langues (elles chantent en anglais, en espagnol, en yoruba et occasionnellement en français), elles ont développé une identité musicale très forte, entre soul, r’n’b, électro et travail vocal inspiré du folklore yoruba.
Leur premier EP, Oya, sort en 2014, ainsi que leur clip River qui les fait très vite connaître d’un large public. S’ensuivent trois albums (Ibeyi en 2015, Ash en 2017 et Spell 31 en 2022), et de nombreuses collaborations avec des artistes français ou internationaux (Orelsan, Beyoncé, Pa Salieu…).
Si leurs textes sont souvent assez simples et emprunts de spiritualité, supports à leurs voix et à la création d’une atmosphère, certains touchent à des sujets plus autobiographiques ou engagés. C’est le cas de « Deathless », inspiré par un contrôle policier subi par Lisa lorsqu’elle avait 16 ans ou de « No Man is Big Enough For My Arms », pour laquelle elles samplent un discours de Michelle Obama sur l’égalité femmes-hommes.