Island Records

Thème

1959

Island Records en quelques mots

Fondé par Chris Blackwell en 1959 à Kingston en Jamaïque, Island Records est devenu au fil des décennies un des labels indépendants les plus influents et a participé au succès d’artistes incontournables, de Bob Marley à U2, de Grace Jones à Amy Winehouse.
A 21 ans, Blackwell, un des héritiers de l’empire agro-alimentaire Crosse et Blackwell, enregistre des morceaux d’artistes de son île. A cette époque, la Jamaïque voit naître le ska, un nouveau genre musical porté par des artistes comme Laurel Aitken ou Owen Gray. Les disques d’Island Records rencontrent un succès local mais la féroce compétition menée avec les autres labels jamaïcains pousse le jeune producteur à déménager en Angleterre en 1962. Il y retrouve la diaspora jamaïcaine et afro-caribéenne avide d’écouter les musiques de leurs îles.
En 1964 Millie Small et “My Boy Lollipop”, une reprise ska, sera le premier hit du label à faire le tour du monde. Désormais, Island Records s’intéresse à la scène rock anglaise et élargit son catalogue à des artistes comme Spencer Davis Group, Cat Stevens ou King Crimson. Au début des années 70, Island Records est un des plus gros labels indépendants du Royaume-Uni et se distingue par sa liberté de ton et le temps qu’il laisse à ses artistes pour mûrir et créer.
A l’époque, le reggae né en Jamaïque commence à faire parler de lui. Island Records, toujours au diapason des nouveautés musicales de son pays natal, travaille d’abord avec Jimmy Cliff, puis découvre et signe un artiste qui restera sûrement la superstar du label : Bob Marley et son groupe The Wailers. Chris Blackwell s’occupe personnellement de la production de leur premier album sur le label, Catch A Fire, et réussit à introduire des éléments rock au reggae du groupe, comme des solos de guitare, pour séduire le public occidental. Et ça marche. Avec Bob Marley, Island Records signe d’autres grands noms du reggae comme Toots and The Maytals, Third World ou Black Uhuru.
Un autre exemple du flair d’Island ? En 1980, un groupe irlandais n’a pas la côte, mais le label tente un coup de poker. Il s’agit de U2. Avec un premier succès au bout du troisième album, War, il faudra attendre le cinquième opus, The Joshua Tree, en 1987 pour que le groupe atteigne une envergure internationale et fasse l’unanimité auprès du public et des critiques.
Fin des années 80, le label devient une machine trop imposante pour Chris Blackwell qui décide de vendre Island Records à la major PolyGram. Le fondateur historique quitte définitivement le navire en 1997.
Label pionnier, Island Records a construit un catalogue d’artistes vaste, éclectique et toujours pertinent en soixante ans d’existence. Il a joué un rôle essentiel dans la diffusion du ska et du reggae, dans l’émergence de musiciens iconiques, et a rendu mondialement célèbre une petite île, la Jamaïque.

Playlist

“Vietnam” - Jimmy Cliff (1970)

4:56

“Zombie” - The Cranberries (1994)

5:08

“Aftermath” - Tricky (1995)

4:03

“Boogie In My Bones” - Laurel Aitken (1960)

2:47

“Please Let Me Go” - Owen Gray (1961)

2:51

“My Boy Lollipop” - Millie Small (1964)

2:02

“Keep On Running” - Spencer Davis Group (1965)

2:45

“21st Century Schizoid Man” - King Crimson (1969)

7:23

“Father & Son” - Cat Stevens (1970)

3:41

“Funky Kingston” - Toots and the Maytals (1972)

4:56

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