Morceau
Après mai 1968 le rock s’intalle dans la jeunesse française comme un instrument politique. Les groupes foisonnent et se mettent au diapason du souffle de liberté porté tant par le rock psychédélique de San Francisco que par les improvisations du free jazz. Patrick Coutin, un jeune banlieusard français, s’y plonge, éperdument, inspiré autant par la poésie de Baudelaire, Rimbaud, et Mallarmé que par Bob Dylan, les Doors et Jimi Hendrix. Il chante quelques airs avec un groupe de copains mais n’a pas prévu d’en faire sa carrière. Comme bien d’autres jeunes, il est porté par le désir de transcender une vie où tout était organisé. C’est en Californie qu’il découvre une conception de l’amour plus dérangeante mais aussi plus ouverte et universaliste. De retour en France, il fait des piges dans la presse rock, compose puis le fameux studio du château d’Hérouville lui propose d’enregistrer. C’est l’été 1981. Un jour, plein d’envie en pensant à ses copains et ses copines qui eux, sont sur la plage pendant qu’il est bloqué au studio, il écrit la chanson « j’aime regarder les filles ». La musique part sur une ligne de basse où hormis la batterie toujours présente, l’instrumentation reste sobre. Petit à petit les guitares électriques prennent plus de place et se déchainent. “Les hanches qui balancent et les sourires fugaces […] Leurs poitrines gonflées par le désir de vivre […] Le vent qui les décoiffe, un goût de sel sur mes lèvres” : sensuelles, les paroles de la chanson choquent dans un premier temps. Mais très vite « J’aime regarder les filles » passe en boucle sur toutes les radios libres et devient le tube de l’été… pour de nombreuses années.
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