Artiste
Rio de Janeiro, Brésil
João Selva, originaire d’Ipanema, ce quartier chic et cool de Rio de Janeiro, a grandi entre ferveur religieuse et ambiance tropicaliste. En quelque sorte, la foi en la musique. Wanda Sá, guitariste emblématique de la bossa nova qui pourrait être sa grand-mère, veille sur son éducation musicale et le nourrit de son expérience passionnante, acquise quand une poignée de jeunes femmes et hommes pleins d’ardeur se mesuraient tout en accords de neuvième et rythmiques étranges à l’ordre moral et culturel austère qu’imposait la terrible dictature brésilienne dans les années 60. C’était le tropicalisme.
Encouragé par son père, un passionné de musique et collectionneur de disques, João met les bouchées doubles et plonge dans l’univers des musiques brésiliennes. À 18 ans, il entame une carrière d’artiste itinérant mais se fait rattraper par des études qui le conduisent à Lyon, en France, où il s’installe.
João Selva fait ses débuts au sein du trio Forró de Rebeca et s’affirme à la tête du collectif Sociedade Recreativa constitué avec le producteur américain Maga Bo, un projet fusionnant électronique et rythmes traditionnels brésiliens où il travaille avec des Flavia Coelho, Chico César, Siba et autres noms de la scène brésilienne.
Reconnu comme un ambassadeur des musiques brésiliennes il est l’invité de prestigieuses scènes européennes. Sa carrière s’envole et deux albums sortiront acclamés par la critique et largement diffusés sur les ondes.
Le premier, Natureza, découle de sa rencontre décisive avec le bassiste et producteur Bruno Patchworks qui marque un tournant dans sa carrière. Leur collaboration, initiée lors d’une jam session fortuite à Lyon, aboutit à la sortie du single “Vida Maravilha” et de l’album plongeant dans l’univers tropicaliste des années 70, mêlant samba, soul et funk vintage.
Navegar son deuxième album publié en 2021 sur Underdog Records est un véritable hommage moderne à la créolité et au tropicalisme, avec des sonorités funk, jazz et disco. Il bénéficie d’un bon écho par la presse musicale.
Avec Passarihno paru en 2023, il fait un pas supplémentaire vers la disco et la musique festive, fidèles à ses origines bien sûr mais profondément actuel. Il parvient avec celui-ci à conquérir un plus large public.
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