Instrument
Le ka est le nom donné aux tambours qui mène le gwoka en Guadeloupe. Celui qui joue l’accompagnement, de sonorité plus grave, est appelé “boula” et celui qui est joué par le soliste, plus aigu, est appelé “maquè” (marqueur) ou ka. Mais les deux instruments sont sont fabriqué de la même façon.
On attribue généralement l’origine du nom du ka au petit tonneau appelé “quart”, dans lequel était conservée la viande séchée et le rhum distillé à partir de la mélasse issue de la canne à sucre pressée. Les Africains s’en servaient comme fût pour leurs tambours, garnissant l’une des ouvertures avec une peau tannée. Ce genre d’instrument est répandu dans la plupart des îles de la Caraïbe, jusqu’à la Nouvelle-Orléans. On lui donne le nom de ka en Guadeloupe, à Cuba et à Saint-Thomas. À Porto Rico il devient kua, et ka-tha-bou en Haïti. Si chaque île possède ses propres variantes dans les techniques de fabrication et la manière de jouer, la base demeure la même. Débarrassé de sa fonction de contenant, le ka en devenant un instrument de musique a subi d’importantes améliorations sur les plans de l’acoustique du bois et des modes de tension de la peau.
Attribuant un fonds commun à ces tambours cousins, certains chercheurs se basant sur la thèse d’une civilisation égyptienne d’origine noire avancent d’autres hypothèses sur la provenance du terme ka. Pour les Égyptiens, le ka désignait cet élément résistant, condensé de l’être invisible qui joue après la mort le rôle que joue corps terrestre durant la vie.
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