Style
A l’origine le spectaculaire chant diphonique khöömei est une pratique utilisée dans les rituels chamaniques des montagnes de l’Altaï, à l’Ouest de la Mongolie. Il est un hommage à la nature dont il imite les sons. Le chanteur produit simultanément un bourdon grave en voix de gorge et une mélodie en harmonique. Ces sons sont obtenus grâce aux placements spécifiques des lèvres, de la langue et des variations d’ouvertures de la cavité buccale.
Le khöömei, qui signifie larynx, se subdivise en deux styles : le ‘kharkhiraa’’(khöömei profond) pour lequel le chanteur produit des harmoniques graves et l’’’isgeree’’ khöömei (khöömei sifflé) qui laisse entendre des sons très aigus. Ce chant est traditionnellement pratiqué à de nombreuses occasions festives, banquets ou compétitions sportives mais aussi pour bercer les bébés.
Le khöömei est également utilisé par des musiciens professionnels qui l’accompagnent d’instruments traditionnels comme le luth dombra, ou la vielle morin khuur. Depuis les années 1990 des formations originaires de Touva, de Mongolie ou de Mongolie intérieure chinoise ont fait découvrir le chant diphonique au public international.
Si Huun Huur Tu reste proche de la tradition, Hanggai ou Yat Kha mélangent le khöömei au rock et Sainkho Namtchylak, rare femme a le pratiquer, fait appel à cette technique pour proposer des expérimentations originales en compagnie de musiciens jazz, électroniques ou issus du champs contemporain.
3:54
4:08
4:37
4:06
1:55
12:23
Vous trouvez qu'il manque un média ?
Créez un compte ou connectez vous pour suggérer d'autres médias.
Se connecter