Style
Né dans les ghettos de Luanda, capitale de l’Angola alors en pleine guerre civile, le kuduro est d’abord une danse puis une musique. C’est en 1996 qu’un certain Tony Amado crée une danse nouvelle, libre et énergique en s’inspirant du malanje, danse traditionnelle angolaise et d’une scène culte de Kickboxer, film de baston de 1989 où Jean-Claude Van Damme esquisse quelques pas de danse ! Les mouvements joyeux des adeptes du kuduro s’accompagnent d’une musique où se mêlent les sonorités africaines, la semba et l’electro. Les paroles sont scandées en portugais, langue officielle de l’Angola, ex-colonie du Portugal. Le kuduro est avant tout un style de la rue, qui s’écoute dans les transports en commun, dans les taxis de Luanda et aux paroles engagées qui dénoncent la violence de la guerre. Les mouvements de danse sont de véritables exhutoires célébrant la liberté par le corps. Cela ne plait pas beaucoup aux médias qui boycottent le genre pendant de nombreuses années, mais le kuduro fait son chemin dans les clubs des pays lusophones* comme le Cap Vert, le Mozambique et bien sûr le Brésil et le Portugal.
C’est en 2008 que le kuduro devient planétaire avec le succès international de l’album « Black Diamond » du groupe Buraka Som Sistema. Il côtoie la zumba dans les salles de sport du monde entier et ses chorégraphies très codifiées sont adoptées dans toutes les soirées dansantes. Cette musique issue de l’Angola en guerre a encore de beaux jours devant elle, car elle n’hésite pas à se métisser avec les sons de son époque comme le prouve la nouvelle scène kuduro menée avec force par la chanteuse Pongo.
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