La carte postale de Zebrock #1

J’espère que tu vas bien et que ton été s’annonce le plus doux et enthousiasmant possible. De mon côté, poussée par ma conscience éco-responsable (et mon petit budget), je m’étais résolue à répondre enfin à l’invitation de Claude Nougaro et à prendre le train pour Toulouse. Je me réjouissais d’avance de l’entendre chanter les beautés de sa ville. Mais cet homme est décidément imprévisible : il a préféré m’entrainer dans son « Bidonville ». Merci les vacances ! « Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil », et quoi encore !

Heureusement, j’ai pu grâce à lui rencontrer Baden Powell et Vinicius de Moraes, qui m’ont offert une démonstration de berimbau. Avoue que tu aurais bien aimé être à ma place ! J’ai néanmoins pris la poudre d’escampette quand ils m’ont proposé de m’initier à la capoeira : même si le ridicule ne tue pas, autant éviter de prendre le risque…

En revanche, me sentant désormais une lusophone confirmée, je décidais d’en profiter pour aller (à la nage) découvrir le pays d’origine de Mariza, le Mozambique, et suivre ses traces jusqu’au Portugal, au son du fado, tout en faisant un crochet par le Cap-Vert pour proposer à Cesaria Evora de se joindre à moi. C’est alors que je me suis aperçue que Zebrock avait déjà fait le voyage et constitué une playlist « Musiques en portugais ». En plus, Stromae a commencé à chanter « Ave Cesaria » : il était temps pour moi de me dérouter.
J’en ai donc profité pour faire un saut chez Lisa Ducasse à l’Ile Maurice. Quelle heureuse idée ! Elle avait organisé une soirée « spoken word » avec Abd Al Malik, Gil Scott-Heron et Astéréotypie. Je me suis régalée à les écouter…

A la fin de la soirée, nous nous sommes promis, avec celles et ceux qui pouvaient, de nous retrouver en septembre à la Fête de l’Humanité. Et, joyeuse de cette belle perspective, j’ai alors repris le chemin de Noisy-le-Sec, d’où je t’écris.

Prends soin de toi et n’hésite pas à donner des nouvelles !
Bel été !