Morceau
“La Jardinera” est l’une des chansons les plus populaires de la chanteuse chilienne Violeta Parra. Enregistrée pour la première fois en 1954 avec sa sœur Isabela, elle figure ensuite sur l’album Chants et Danses du Chili I sorti en 1956.
Ce morceau appartient au genre de la tonada, un genre musical du folklore chilien aux textes travaillés, qui s’écoute plus qu’il ne se danse. La tonada vient d’Espagne et s’est exportée par la suite en Amérique Latine au gré des migrations. On la retrouve notamment en Argentine, en Bolivie, au Chili, en Equateur et au Venezuela. Au Chili, elle se joue dans les campagnes et qui s’accompagne d’instruments à cordes comme la guitare ou la harpe. Ses morceaux sont joués comme des sérénades, ou encore des bénédictions lors de mariages ou de naissances.
“La Jardinera” est un morceau entrainant et doux, évoquant les peines de cœur d’une jardinière. M’aime-t-il vraiment ? Est-ce la bonne personne pour moi ? Ces questions l’obsèdent et elle broie du noir.
Mais qu’importe, elle a de quoi se consoler ! Au fil de la chanson, les plantes de son jardin dévoilent une à une leurs propriétés curatives. Elles sont les miroirs des émotions qui la traversent : tristesse, incertitude ou passion. Œillets rouges, violettes bleues, ou même la marguerite qu’on effeuille en quête de réponse, toutes les plantes du jardin sont au service de la narratrice. Elle répare son corps et son cœur par la nature, et finit par planter un rosier, dont les fleurs orneront le deuil de son amour perdu. La nature sauve la jardinière de la maladie du cœur brisé.
Elle trouve la paix dans son jardin fleuri et coloré, ainsi que la sagesse et la sérénité. Des pensées joyeuses grandissent alors que poussent les fleurs. La page est tournée, il est temps d’avancer. Elle laisse derrière elle un jardin éclatant.
“La Jardinera” rappelle les liens vitaux qui unissent les êtres humains aux plantes et à la nature. Son message n’en est que plus pertinent au XXIème siècle.
Para olvidarme de ti Voy a cultivar la tierra En ella, espero encontrar Remedio para mi…
Pour t’oublier Je vais cultiver la terre J’espère y trouver Le remède à ma peine. J’y planterai le rosier Aux plus grosses épines, J’aurai la couronne prête Pour quand tu mourras en moi.…
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