La Revue Nègre

Les Années Folles apportent une brève parenthèse de paix et de joie entre les deux guerres mondiales. Le public chic et parisien s’enthousiasme pour la nouveauté, la liberté et l’excentricité incarnée le jazz, que les soldats afro-américains de la Grande Guerre ont apporté. On s’extasie devant la sauvagerie heureuse et sans contrainte des Noirs (totalement fantasmée et véritable préjugé), issus des colonies ou venus des Etats-Unis. En 1925, le Noir est à la mode à Paris… André Daven, le directeur du Théâtre des Champs Élysées, cherche à donner un coup de fouet à son établissement et décide de surfer sur cette tendance. Il va constituer une troupe de vingt-cinq musiciens, danseurs et comédiens, tous Afro-Américains, pour créer une nouvelle revue qui fera fureur : La Revue Nègre. Une de ses danseuses fait sensation. Elle a à peine 20 ans, c’est Joséphine Baker. Elle en deviendra la vedette. L’affiche promotionnelle de la Revue Nègre, signée Paul Colin, marquera les esprits et traversa le siècle.