Morceau
Et si on choisissait de parer le monde aux couleurs de la joie ? C’est ce que Béart nous invite ici à faire, nous entrainant dans sa ronde poétique. “ La terre est bleue comme une orange “ écrivait Eluard ; mais pourquoi pas la mer ? Et la Tour Eiffel, ne serait-elle pas plus belle en rose chair ? le ciel en violine ? Petit à petit, les images poétiques se succèdent, le métro parisien se marie à la mer et l’eau des larmes se noie dans l’océan. Et si le poète, dans le dernier couplet, semble rattrapé par des “ couleurs qui pleurent “, en accord avec cette femme aux cheveux “ étouffés par la nuit “, il les fait disparaître d’une comparaison lumineuse, “ comme un arc-en-ciel qui enflamme la pluie d’aurore “. Mais on peut aussi y lire un rappel à “Couleurs (vous êtes des larmes)” (1968), au propos clairement anti-raciste. Rythmes ternaires, arpèges, chœurs et accordéon se conjuguent pour accompagner ces images colorées et nous emporter dans une ronde finale, “brune, rouge et safran/ et blonde”.
La mer est en bleu entre deux rochers bruns. Je l'aurais aimée en orange Ou même en arc-en-ciel comme les embruns Étrange Je voudrais changer les couleurs du temps Changer les couleurs du…
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