Morceau
Chanson emblématique d’Arno, « Les yeux de ma mère » est extraite du premier album écrit en français par le rockeur flamand. Sorti en 1995, le bien nommé À la française le fait connaître au-delà des frontières du plat pays.
Arno le dit lui-même, sa mère était une maîtresse femme. Elle meurt jeune alors que le chanteur n’a que 24 ans. C’est vingt-cinq ans après ses débuts, qu’il lui écrit cette déclaration d’amour crue, osée et délicate. L’idée lui vient alors qu’il vient d’administrer un suppositoire à son fils malade. Ce dernier lui fait savoir que la maman est bien plus douée que lui pour cette mission… Le souvenir de sa propre mère refait surface, des images qui parlent à tous.
La musique d’origine, déglinguée et un brin tango, est signée Piet Jorens. Elle se fera plus sobre, plus épurée au fil des ans, donnant toute sa place à la voix râpeuse et sur le fil d’Arno. Cette voix, que le Belge maîtrise à la perfection dans les nuances, se brise en fin de phrase, accompagnée au piano saisie toujours le public au cœur lorsqu’il la joue sur scène.
« Les yeux de ma mère » est un hommage habité, à la fois intime et universel, lancé par un rockeur qui cache sous son blouson de cuir un cœur de velours.
Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Ma mère elle m'écoute toujours Quand je suis dans la merde Elle sait quand je suis con et faible Et quand je suis bourré comme une baleine C'est elle qui sait que mes pieds puent C'est elle qui sait comment j'suis nu Mais quand je suis malade Elle est la reine du suppositoire"Les yeux de ma mère", extrait
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