Morceau
Son tempo tranquille, le trait de violoncelle puis les guitares acoustiques et la voix alanguie de Catherine Ringer tissent dès la première écoute une ambiance mélancolique inhabituelle dans le répertoire des Rita. Mais tout à fait conforme à l’ambiance générale de Variéty, le bien nommé : variété des styles, musique moins électrique, plus éclectique et apaisée, avec une belle palette de sonorités tirées d’un riche instrumentarium : cordes, mellotron, guitares, mandoline, piano, claviers, saxophone, percussions et variété des thèmes abordés.
“Ma vieille ville” prend l’allure de l’interpellation très affectueuse de la chanteuse à quelqu’un (quelqu’une ?) qui retrouve un Paris riche de souvenirs partagés. La déambulation dans cette (bonne) vieille ville prend l’allure d’une méditation sur le sens de l’existence, comme si fouler à nouveau les bords de Seine participait d’une retrouvaille, voire d’une rémission. Paris toujours la même et pourtant tellement changée depuis le départ de ce revenant ému. Évidemment, comment ne pas penser qu’il puisse s’agir de Fred Chichin, longtemps affaibli par une longue maladie dont on pensait qu’elle était derrière lui, quand un foudroyant cancer en a décidé autrement juste après la sortie de ce disque, le dernier des Rita Mitsouko.
Tu avais fait des voyages T'étais perdu et retrouvé, réemmêlé (Au fil des années) Mais dis-leur combien résonne en toi Les retrouvailles Tout est pareil et tout est changé Et alors…
Gaëlle Maisonnier
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