Style
Volume sonore élevé, musiciens aux longs cheveux, sol collant de bière et chanteur déchainé ? Le metal ou heavy metal est une esthétique musicale à l’identité artistique particulièrement marquée, véhiculant pas mal de clichés et regroupant en son sein une galaxie de sous-genres. Il né dans les années 1970, en se séparant du hard rock : l’album Black Sabbath du groupe du même nom est l’un des premiers marqueurs identifiés de son apparition.
Soudain, les mélodies se font plus sombres, plus mystérieuses, plus mélancoliques. La guitare et la batterie prennent le devant de la scène, avec des techniques de jeu spécifiques. La puissance sonore des guitares amplifiées, les pédales d’effets et la distorsion sont appréciées et on leur donne la part belle avec des solos et des riffs magistraux. Le rythme des morceaux s’accélère à des niveaux parfois vertigineux (jusqu’à 200 battements par minute !). Les batteries sont enrichies d’une double pédale sur la grosse caisse. Le chant se fait plus sauvage avec les techniques de scream ou de grunt (cri et grognement). En live, les groupes jouent toujours plus fort, avec des sons saturés et poussés à l’extrême.
Depuis les années 80 et avec le succès populaire grandissant du genre, le métal se développe et se spécialise. Trash metal, death metal, black metal, doom… À chacun sa crèmerie ! De fait, le metal est une esthétique particulièrement intéressante en ce qu’elle grandit et se réinvente en permanence.
Il existe une véritable culture metal, avec ses codes et ses pratiques. Les métalleux ont leurs signes de reconnaissance, comme le fameux geste des cornes de diable, un look à part privilégiant le noir bien sûr, les habits déchirés, les Dr Martens ou les vestes à patchs. Tatouages, piercings ou écarteurs font souvent partie de la panoplie. En concert, les fans de métal ne se contentent pas d’applaudir… Le stage diving lorsqu’un musicien se jette dans la foule, le slam lorsqu’il est porté par le public, les pogos ou encore le wall of death font partie d’un concert réussi. Enfin, le metal soigne son identité visuelle. Les pochettes d’albums, mais aussi les logos et t-shirt sont soigneusement travaillés tout comme les polices d’écriture et les couleurs.
Définitivement hors-norme, le metal ne fait pas l’unanimité. En effet, le genre repose beaucoup sur une fascination pour la spiritualité, la souffrance et la mort. Il a souvent été assimilé par les médias, les politiques et bonne partie de la population à des mouvances satanistes et critiqué pour son aspect morbide. Des organisations conservatrices montent souvent au front pour interdire des concerts, leur reprochant d’être anti-religieux. Le metal aime choquer et joue sur ce folklore ténébreux, mais l’auditeur averti sait que tout ne doit pas être pris au pied de la lettre. Comme au théâtre, le metal est une musique repoussoir appréciée pour exorciser les peurs et les haines personnelles ou collectives.
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