Muerdo

MUERDO (« je mords ») fait partie de ces chanteurs dont on tombe presque instantanément sous le charme, dès la première écoute. Son timbre de voix et sa capacité à transmettre, quelque soit la taille de la salle font de lui un artiste significatif du paysage musical espagnol ! Paskual Kantero de son vrai nom, originaire de la ville de Murcia, a débuté sa carrière en bon reggaeman, paré de ses rastas et de ses lunettes de soleil. Encouragé par l’auteur-compositeur-interprète madrilène Luis Eduardo Aute, avec qui il interprète la magnifique chanson “Prefiero Amar” en duo, il finira par conquérir l’Espagne puis l’Amérique latine. C’était en 2011. Son album « Flores entre el acero » sorti la même année est un concentré de jazz, de pop et de textes engagés tels que « Insurreccion ». Le chanteur, nonchalant en interview et pourtant tremblant d’émotion en concert incarne une chanson urbaine et métisse qui s’engage contre les oppressions sociales et politiques.
Son deuxième album, réalisé à Barna sous la production d’Amparo Sánchez, co-fondateur avec Manu Chao du groupe rock Amparanoia et publié par le label indépendant Kasba Music, sort en 2013. Dans cet opus, MUERDO joint sa voix à celle de grandes figures comme Lichis (La Cabra Mecánica), Pedro Guerra ou ses contemporains Perotá Chingó et parcourt le monde hispanophone avec un succès grandissant. Son troisième album studio, VIENTO SUR marque un tournant dans sa carrière : il s’impose comme l’une des meilleures nouvelles voix d’Amérique latine, gagnant en popularité sur les réseaux sociaux et plusieurs tournées à guichets fermés en Espagne, en Colombie, au Mexique et au Chili. L’artiste débordant d’humanité s’y fraye un chemin entre le folkore espagnol (que l’on retrouve notamment dans la chanson « Lejos de la ciudad») et la musique urbaine (parfaitement incarnée dans « Claridad »). MUERDO met un point d’honneur à collaborer avec des artistes aux profils très divers tels que El Kanka (dont la carrière est bien installée), El Purre (qui débute dans l’industrie musicale), en passant plus récemment par Tanxugueiras (trio féminin en lice pour représenter l’Espagne à Eurovision en 2022).
Dans son album “La sangre del mundo”, composé pendant son confinement en Amérique latine, le chanteur présente un voyage “aller-retour” entre les rythmes méditerranéens, andins et tropicaux, qui fait teinter son amour du folklore mélangé aux sons ethniques soutenus par des instruments des plus actuels, du sampler au synthétiseur. MUERDO ne cesse de croître et de surprendre. L’artiste est passé en quelques années d’un son acoustique et intime à une proposition multiculturelle entourée de sept musiciens.