Musique mandingue

Style

Les musiques mandingues en quelques mots

L’aire d’influence mandingue englobe le Sud de la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée, le Mali, le Nord de la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ce fabuleux creuset de musiques, enrichies par les peuples de ces régions (Malinké, Bambara, Soninké, Peuls, Dioulas, Wolofs, etc.) repose sur un fond traditionnel raffiné entretenu durant au moins sept siècles par la caste des griots (djeli, diali, gawlo, etc.). Conteur, poète et musicien, le griot est aussi, au sein de la société traditionnelle, historien généalogiste des grandes familles, chroniqueur de guerre, conseiller, diplomate, gardien des us et coutumes.

Le répertoire traditionnel mandingue puise dans un patrimoine culturel commun, chaque région ayant son propre style. Les instruments emblématiques de ces musiques sont la harpe-luth kora, le xylophone balafon, le luth ngoni (qui se décline sous divers nom et différentes formes), le tambour djembé, la flûte peule, la harpe-luth basse bolon, le petit tambour d’aisselle tama… L’art vocal raffiné du Mandingue offre un registre très étendu de voix, des plus suaves au plus rauques. Et à la voix du soliste répond le plus souvent un chœur.

À l’issu des indépendances, dans les années 1960, la nature de la musique a beaucoup changé dans l’aire mandingue, comme ailleurs en Afrique. Les griots ont perdu l’exclusivité de l’animation musicale, ainsi que le pouvoir qu’ils détenaient dans l’ancienne hiérarchie sociale ouest-africaine. La modernisation commencée du temps de l’armée coloniale avec l’introduction des fanfares, s’est renforcée avec l’influence boomerang des musiques d’inspiration africaine venues de la Caraïbe : rumba, biguine, boléro, calypso, etc. La Guinée puis le Mali, instaurent des politiques culturelles progressistes et pro cubaines, qui favorisent l’émergence de nouvelle musique urbaine et métissée. Ces nouveaux styles des années 1970 introduisent les traditions vocales de chaque région dans des orchestrations laissant une place de choix aux guitares électriques, sur la brillante assise de la section de vents.

À force de créativité, ce nouvel art évolue avec les modes, les pays, aboutissant aux grands succès populaires puis internationaux d’artistes comme Mory Kante, Salif Keïta, Youssou N’Dour, Oumou Sangare, Toumani Diabaté ou Ballaké Cissoko. L’extraordinaire richesse du fond traditionnel portant cette musique lui permet d’absorber toutes les influences sans jamais en être dénaturé.

Playlist

Salif Keita à Lyon

10:00

L'espace culturel du Sosso-Bala

3:49

Documentaire sur Toumani Diabaté

8:40

Dembélé Makan - Biworo fani

4:48

« Yéké Yéké » par Mory Kanté, 1986 (version originale)

7:21

« Yéké Yéké » par Mory Kanté, 1987 (deuxième version)

3:59

« Sunjata » par Sidiki Diabaté et Djemilady Sissoko, 1970

4:10

Ablaye Cissoko & Volker Goetze live à la Jazz Gallery, New York City

4:52

« Nalesonko » par Ballaké Sissoko, 2012

8:02

« Je dis non ! » par Tiken Jah Fakoly avec Féfé, 2010

3:23

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