Nay

Le ney, ou nay, est une flûte oblique dont le nom est issu du persan « ney » signifiant « roseau ». Ses premières traces ont été retrouvées sur des fresques de pyramides égyptiennes en 3 000 ans avant Jésus Christ. C’est donc l’un des instruments de musique les plus anciens encore en usage. Le nay est très présent dans la musique du Moyen-Orient, utilisé comme un instrument sacré. Permettant de connecter avec le divin, il se joue aussi dans la musique classique ottomane depuis le XVIIème siècle.
Le nay a aussi des vertus médicinales et apaisantes. A l’époque Ottomane, des hôpitaux engageaient de joueurs de nay pour soigner certaines maladies mentales. Ce procédé est encore pratiqué aujourd’hui dans certains hôpitaux d’Istanbul.
Il existe différents types de nay. Les nays arabes et turcs sont joués de la même manière, en mettant la bouche à une des extrémités de la flûte et en soufflant vers le tube. L’air rebondit sur les parois intérieures en roseau et produit le son. Le nay iranien moderne diffère des autres. En effet, il a cinq ou six trous pour les doigts, au lieu de sept, et un bec que le musicien place entre les dents pour diriger l’air avec la langue, produisant un son différent. Le nay turc est plus long, variant de 70 à 90 cm, contre 50cm pour le nay arabe et 60cm pour le nay iranien.
Le ton de l’instrument est différent selon sa longueur. Il n’est pas rare d’entendre plusieurs nays différents au cours d’une même cérémonie sacrée ou de concerts de musique traditionnelle orientale.