Morceau
Youssoupha n’y va pas par quatre chemins : dans un texte dur et combatif, non sans provocation et avec une pointe de maladresse, il dit le mal de l’Afrique, le mal que fait souvent le monde à celles et ceux dont la peau est noire. La mémoire vive de l’esclavage et du colonialisme parcourt cette chanson. Revendiquant sa fierté africaine, le chanteur né à Kinshasa s’affiche sans complexe : nous sommes noirs et beaux, semble-t-il affirmer, comme le fit James Brown en d’autres temps, sous d’autres cieux. Les belles figures de l’écrivain martiniquais Franz Fanon et du capitaine Thomas Sankara, révolutionnaire burkinabé, sont curieusement opposées à celles de Voltaire et Che Guevara, pourtant eux aussi deux humanistes universellement connus.
Le morceau est construit sur un sample de Staff Benda Bilili, cet extraordinaire groupe de Kinshasa (République populaire démocratique du Congo, RPDC) composé de musiciens des rues handicapés, rois de la rumba congolaise. Avec beaucoup de respect et d’humilité, Youssoupha pose son texte sur leur musique qui s’ouvre sur quelques notes de guitare acoustique et nous offre à entendre un « satonge », instrument de fortune fabriqué à partir d’une simple conserve et d’une corde de guitare tendue. La ligne de basse sur un tempo lent et majestueux retient l’attention. C’est que le morceau en question, « Moto Moindo » (« Homme noir » en lingala, la langue du Congo), a un propos grave. La musique nous le laisse deviner. C’est sur cette trame musicale que Youssoupha tient un propos lui aussi très sérieux.
C’est la notre et nous l’espérons belle, pacifique. Heureuse. Folle espérance ? Peut-être, mais conservons en nous ce vers du grand poète chilien Pablo Neruda « Le printemps est inexorable », afin de ne pas perdre le fil d’un monde plus juste, plus beau et accueillant. Jamais dans son histoire l’homme n’a eu autant de possibilités de transformer sa vie, jamais il n’a disposé d’autant de moyens pour le faire. C’est à lui, à nous, d’agir pour que l’avenir s’écrive comme nous le souhaitons. Beaucoup pensent qu’une page de notre histoire doit se tourner. Chiche ? Alors à vous de jouer !
Les abrutis diront que j'ai toujours le même thème L'Histoire se répète, donc j'utilise les mêmes termes Tant pis pour ceux qui pensent que je bloque sur l'Afrique Cette chanson c'est comme la…
A l’école - par Adamé, Awa, Idrissa, Meïwan et Nabi A l’école c’est vrai que l’on s’ennuie beaucoup Le matin tout le monde marche pour aller à l’école Mais tout l’monde court dès qu’il faut…
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