Nosfell

Il s’appelle Labyala Nosfell et dans la langue de son pays virtuel, Klokochazia, cela signifie « celui qui marche et guérit ». Il est auteur, compositeur, rêveur d’univers, artiste polymorphe qui mêle musique, danse et performances.
Probablement influencé par son père qui parle sept langues, il est aussi linguiste, puisque maître incontesté du klokobetz, dialecte dont il est l’inventeur et qui a donné lieu en 2019 à la publication d’un Codex klokobetz (en collaboration avec Jérémy Barrault pour le graphisme).
Le klokobetz possède sa grammaire et son vocabulaire. Ce n’est pas, son auteur le précise, « qu’un ensemble de sons hasardeux ». Mais si de temps à autres vous croyez y comprendre quelque chose, c’est qu’il y glisse aussi, parfois, de l’anglais plus traditionnel ou du français…
Depuis le prix spécial du Grand Zebrock reçu en 2000 et son premier album, Pomaïe Klokochazia balek (2005), Nosfell a conquis un public fidèle, qui commente avec enthousiasme ses textes sur Internet et en propose nombre d’interprétations poétiques. C’est que Nosfell entraîne aisément chacun dans son imaginaire, porté par une voix aux possibilités étonnantes et un style inédit alliant folk, chanson, pop, rock, blues et électro, rythmé par la guitare acoustique, souvent utilisée comme une percussion.
Par ailleurs, il développe depuis quelques années les contes et légendes de Klokochazia au gré de déclinaisons artistiques diverses, danse, performances et dernièrement un « oratorio » intitulé Cristaux.
Une œuvre totale qu’il convient selon l’artiste de ne jamais figer totalement par écrit, mais de fondre au contraire dans un geste poétique où oralité et vocalité jouent un rôle central.