Orgue de Barbarie

Instrument

L’orgue de barbarie en quelques mots

L’indispensable des saltimbanques, l’ingrédient crucial des foires de village : l’orgue de barbarie est de toutes les fêtes sans que l’on en connaisse vraiment l’histoire. Il serait apparu au XVIème siècle, instrument des Tziganes. Il était avant tout joué par les mendiants et pèlerins qui espéraient, en jouant un morceau populaire à l’orgue de barbarie, pouvoir se payer le souper. Quant à l’origine de son nom, il est difficile de trouver une seule explication. Il serait issu du nom du fabricant d’orgues Giovanni Barberi au XVIIème siècle ou plutôt il serait un dérivé de l’adjectif « barbare » signifier l’appartenance étrangère des joueurs de cet instrument des rues ? Quoi qu’il en soit, ce bel orgue qui peut faire jusqu’à un mètre de longueur et de hauteur est un véritable caresseur d’oreilles !
Cet instrument de musique mécanique à vent a connu une notoriété toute particulière au XIXème siècle par sa facilité à être joué mais aussi par les possibilités de décoration et d’ornement de l’orgue qui devenait un réel objet d’art ! En actionnant la manivelle, le musicien actionne un mécanisme complexe d’air qui vient dans différents tuyaux et fait bouger le carton perforé. Ces cartons perforés sont en fait les partitions des chansons, chaque trou correspondant à une note, ce qui donne un aspect assez étrange et magique pour celui qui regarde. Gare au vent qui risquerait d’emmêler les cartons et de faire sonner quelques fausses notes ! Tout tourneur de manivelles pouvait se procurer les partitions des chansons françaises du moment et les entonner, pour le plus grand plaisir des foules. Mais le gramophone puis la radio ont peu à peu fait de l’ombre à l’orgue de barbarie, plus besoin d’actionner la manivelle pour écouter les tubes du moment, un simple bouton suffit… Et voilà que ce bel instrument tombe aux oubliettes ! Mais une reine de la nuit aux longues mains blanches osera remettre cet instrument au goût du jour. Barbara lui redonne toute sa splendeur dans son titre « Du bout des lèvres ». Un charme tout particulier d’un instrument atypique et dont le répertoire ne se limite pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire, à l’amant de Saint-Jean.

Par Marina Angelini. Crédits Photo vignette : Arielle 78

Playlist

« Du bout des lèvres » par Barbara, 1968

2:16

« L'orgue de Barbarie, la mécanique d'un autre temps » dans l’émission « Météo à la carte », 2018

6:40

« Daft Punk Medley » par Pentatonix, joué à l’Orgue de barbarie par Brice Dudouet, 2019

4:22

« Sous les ponts de Paris » par les Orgues de barbarie Odin en la#, 2014

3:43

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