Morceau
Tiken Jah et les deux frères Mouss et Hakim ne mâchent pas leurs mots : il prennent ici le parti de tous les déracinés, les immigrés et leurs enfants en quête d’une vie meilleure et qui sont régulièrement pointés du doigt et invités à retourner « chez eux ». Le problème, bien sûr, disent non sans malice les chanteurs, c’est que « chez eux », c’est ici, qu’il s’agisse d’Abidjan ou de Toulouse, ici où ils sont nés, ici où ils vivent et travaillent…
La musique de “Où veux-tu que j’aille” est du pur reggae à la sauce africaine avec une pointe de balafon. Tranquillement mais sûrement, les chanteurs se passent le micro et se font écho sur un accompagnement musical cuivré. Ils sont d’ailleurs entourés, sur ce morceau, des musiciens de Bob Marley, excusez du peu…
On assiste à l’explosion des mouvements technos, des raves et free parties pendant que triomphe le marketing télévisuel (Star Ac’, Nouvelle Star). La prophétie du peintre américain Andy Warhol était donc vraie ! Star en 48 heures chrono, oublié 24 heures après ! Chine, Irak, Guantanamo, Tchétchénie : hier adulés, les droits de l’Homme sont bien maltraités, sans remous. Pendant ce temps-là, la Terre fait des siennes. Un tsunami ravage l’Asie du Sud-Est en 2004 et quelques mois plus tard, l’ouragan Katrina n’épargne pas la population de la Nouvelle-Orléans. Que de drames !
Où veux-tu que j'aille ? Où veux-tu que j’aille ? Où veux-tu que j’aille ? Pourquoi veux-tu que j’m’en aille ? Où veux-tu que j’aille ? T’as brûlé ma maison d’Abidjan Parce que je ne suis pas…
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