Artiste
Fort-de-France, Martinique, France
Issu d’une vieille famille bourgeoise bretonne établie en Martinique au XVIIIème siècle, Philippe Durand de la Villejegu du Fresnay est un « béké » comme sont surnommés en créole, les descendants des maîtres, les colons blancs français des Antilles.
En 1960, Philippe, qui deviendra « Lavil », a 13 ans. Il est envoyé en pension en métropole où il découvre la guitare et la chanson grâce à son professeur d’anglais, un certain Graeme Allwright. Loin de la Martinique et de sa musique traditionnelle, l’adolescent se gorge de rock, de pop, s’achète une guitare et rêve de monter sur scène. Son physique de playboy nonchalant et bronzé séduira les producteurs français qui lui donnent une chance. En parallèle de ses études en école de commerce, Philippe Lavil enregistre un premier 45 tours, « A la califourchon », en 1969, puis un second, « Avec les filles je ne sais pas », qui sera son premier succès populaire. Avec sa belle gueule et ce tube à la boutonnière, Philippe Lavil enchaîne les fêtes et néglige sa carrière. Cette dernière connaîtra des hauts et des bas au fil de la décennie 1970, malgré des collaborations avec Didier Barbelivien ou Alain Souchon, au point de le faire douter de sa vocation.
C’est dans les années 1980 que Philippe Lavil refait surface en renouant avec les rythmes tropicaux et caribéens de son île natale. Le chanteur se spécialise dans la variété légère et chaloupée qui sent bon le sable chaud avec des morceaux signés Barbelivien comme « Il tape sur des bambous » en 1982 « Elle préfère l’amour en mer » en 1985. Sa reprise de « Kolé Séré » avec Jocelyne Béroard sera un énorme succès en 1987.
Au fil du temps, Philippe Lavil, ce fils à papa sympa, se défera de son image de tombeur ensoleillé pour développer un répertoire plus intime, soucieux de rendre hommage à ses chères Antilles.
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