The Pogues

En 1982, des jeunes Irlandais en mal du pays créent à Londres un groupe qui fera entrer l’île verte dans le panthéon du punk rock. S’inspirant de l’expression gaélique fleurie « póg mo thóin » (soit « embrasse mon cul » en français), le charismatique Shane MacGowan au chant, Spider Stacy, virtuose du tin whistle et Jim Fearnley à l’accordéon, fondent Pogue Mahone. Alliant influences traditionnelles celtiques et folk à l’énergie brut du rock ’n roll et du punk, le trio se produit dans les rues pour trois sous, puis dans des pubs, des petits scènes, se construisant une petite célébrité locale. Deux ans plus tard, Pogue Mahone s’agrandit de trois autres membres, sort Red Roses For Me son premier album et assure la première partie des Clash. Il change son nom pour The Pogues en 1985, plus consensuel, permettant au groupe de s’assurer plus de passages en radio.
Au-delà de la sainte trinité « sexe, picole et fiesta », que la formation cultive, The Pogues a produit une jolie discographie grâce, notamment au talent de parolier et de compositeur de Shane MacGowan. L’irascible leader du groupe, avec sa trogne pas possible et ses frasques, a largement contribué à la notoriété des Pogues, de Londres à Galway et bien au-delà. L’engouement autour de la musique celtique, qui a connu un âge d’or entre les années 70 et 90, a ouvert les oreilles de milliers d’auditeurs sensibles aux charmes de cette esthétique.
The Pogues est entré dans le patrimoine culturel irlandais, au même titre que la Guinness ou les leprechauns. D’ailleurs, un whisky distillé à Cork porte le nom du groupe. Un hommage bien senti.