Artiste
Brooklyn, New York, États-Unis
Né en 1929 à Brooklyn, Raymundo Barretto est un célèbre percussionniste, conguero et chef d’orchestre. En 1946, alors âgé de seulement 17 ans, le jeune Ray Barretto décide de s’engager dans l’armée américaine et se retrouve envoyé en Allemagne. Cette expérience va être déterminante pour l’avenir du jeune New-Yorkais d’origine porto-ricaine car il y fait la rencontre de nombreux musiciens dans un jazz club munichois où il passe la plupart de ses soirées. Bouleversé par le sentiment fort de liberté que lui inspire cette musique, il décide, dès son retour au pays, de se lancer dans l’apprentissage des percussions jazz.
En quelques années, il devient l’un des percussionnistes les plus recherchés de la scène new yorkaise. Son entrée en 1957 dans le groupe de Tito Puente, musicien portoricain à succès, n’y est pas pour rien. Il participe à de nombreuses jam sessions, ces réunions musicales improvisées où les jazzmen se retrouvent pour jouer ensemble, et côtoie des artistes tels que Max Roack ou Art Blakey. Dans le même temps, il devient un conguero de référence pour les principaux labels de la région qui font appel à lui lors des séances d’enregistrement studio de leurs artistes. Un conguero est un joueur de conga, un instrument dont l’usage est emblématique de la musique latin jazz d’après-guerre.
C’est au début des années 1960 que la trajectoire professionnelle de Ray Barretto va véritablement exploser, lorsqu’il est chargé par Orrin Keepnews, producteur star du label Riverside, de former son propre orchestre dont il sera désormais le leader. Il sort en 1961 son premier album Pachanga With Barretto et pénètre dès l’année suivante dans les charts et le renommé classement Billboard avec son single « El Watusi ». C’est là les prémisses d’une longue et brillante carrière qui va le voir décrocher un total de treize nominations aux Grammy Awards, et de nombreuses autres récompenses personnelles comme celui de joueur de Conga de l’année à plusieurs reprises. En 1999, il est même introduit à l’International Latin Music Hall of Fame, consécration américaine ultime pour un artiste de cette scène.
Sa mort en 2006, laisse le monde du jazz et des musiques latines lourdement endeuillé. Il est encore considéré à ce jour comme le conguero ayant connu le plus grand succès de l’histoire de ces scènes. La musique qu’il a proposée au cours de sa carrière est une musique hybride qui ne s’est jamais accommodée des carcans stylistiques et qui a emprunté autant au free jazz, qu’à la salsa et à la plena, musique portoricaine traditionnelle.
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